Mercredi 7 Janvier.
Je suis devant mon ordinateur, dans mon bureau, je vois des confrères travaillés de l'autre côté de la baie vitrée, France inter dans les oreilles comme à mon habitude.
Et puis la nouvelle tombe : coups de feu, Charlie Hebdo, des morts, des blessés.
On apprendra plus tard le nom des victimes, dont les dessinateurs de Charlie Hebdo.
Je ne lisais pas Charlie Hebdo, j'ai bien entendu vu passer des dessins, entendu parler de certaine polémique.
Alors par ces mots aujourd'hui je voulais dire quelque chose, et pour cela reprendre des mots entendus sur France Inter hier, une femme s'exprimait à peu près ainsi :
"Je ne suis pas Charlie mais je soutiens Charlie Hebdo."
Je ne suis pas Charlie,
je n'ai pas leur courage,
je n'ai pas leur talent,
je n'ai pas leur volonté, leur soif d'expression.
Je soutiens Charlie Hebdo ET je suis la liberté d'expression.
Je suis une petite pierre de la liberte d'expression,
la liberté de penser,
de m'exprimer comme je l'entends,
par le moyen qui me plaît.
Je suis une petite pierre de la liberté d'expression et aujourd'hui j'ai envie de dire que
Nous sommes la liberté d'expression et pour qu'elle continue à exister je soutiens Charlie Hebdo.
Et pour finir je voudrais citer ces quelques mots de Paul Eduard :
"Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté."
Paul Eluard, Au rendez-vous allemand, 1945, Les Editions de Minuit
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